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 -- so we can start it all over again [pv]

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India Wagner
India Wagner
butterflies : 41
since here : 03/02/2018

[GIVE ME A MEMORY]
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availability: open (1/3) — max, sam.
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MessageSujet: -- so we can start it all over again [pv]   -- so we can start it all over again [pv] EmptyJeu 8 Fév - 22:00

Whether we’re together or apart
We can both remove the masks
and admit we regret it from the start
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10.02 am.
Un bâillement bruyant et deux gorgées de café à peine tiède plus tard, India se jeta au fond du sofa abimé qui trônait dans le coin de son cabinet. Aujourd'hui était un jour sans. L'une de ces matinées trop longues, trop bruyantes, prône à l'improductivité la plus totale, incluant malgré tout le minimum syndical. Le moindre de ses muscles étaient habité d'une nonchalance presque douloureuse, tant et si bien que même lever les yeux au ciel en devenait une épreuve. En se donnant deux claques pour se motiver de nouveau, elle consulta la liste des rendez-vous de la matinée, à la recherche du prochain patient. 10.15 annonçait la venue de Simmons, Maximilian, et la seule lecture de ce nom la fit chavirer au point de renverser son café sur le bureau flambant neuf qu'elle venait de se payer. ―  Merde, bafouilla-t-elle péniblement, au milieu de grognements et autres bredouillements paniqués. Tentant tant bien que mal de 1) retrouver de sa contenance, 2) nettoyer le café, elle poussa un long et douloureux soupir.  Ses doigts tremblaient. Si elle s'était regardée dans un miroir, elle se serait recoiffée pour paraître présentable, et aurait remarqué que l'une de ses paupières tremblait elle aussi. India réagissait plus mal au stress que la moitié de la population. Crampes à l'estomac, début de Parkinson, sueurs froides, le package complet. 10:13. Le bureau était présentable, elle un peu moins, mais elle devrait composer avec cette sale gueule qui la poursuivait depuis le réveil, voire sa naissance. Tu peux le faire, s'intima-t-elle en réajustant sa blouse blanche, avant d'ouvrir la porte. Max Simmons avait une prestance dont il n'était pas conscient. Pareil pour la beauté. Ces yeux, pensa-t-elle, en se bouffant les lèvres. Cette gueule, surtout. Trop grand pour les chaises en bois de la salle d'attente, il s’étalait sur l'une d'elle comme une asperge dans une sous-tasse, ce qui eut le mérite de presque la faire rire, et c'est à mi-chemin entre l'adoration et l'hilarité qu'elle se planta devant lui. ―  À nous ? Elle lui adressa un sourire radieux. De façade, mais radieux. ―  T'as l'air de te porter plutôt pas mal, donc j'en déduis que tu es là pour ta maman ? débuta-t-elle en s'installant. Professionnelle malgré tout, elle lui expliqua avec les mots les plus simples de son vocabulaire médical qu'elle réajustait le traitement de sa mère pour un autre qu'elle jugeait plus adapté à sa condition toute particulière, mais qu'elle devrait de toute façon la voir pour un bilan. La voir seule, précisa-t-elle, sachant pertinemment qu'il y avait dans ce duo mère-fils une tendance fusionnelle face à laquelle même-elle n'avait pas tenu la distance. Le tout ponctué d'un ' le plus tôt serra le mieux', d'une signature sur l'ordonnance à jour, et d'un haussement d'épaules. ― C'est tout ce que je peux faire pour toi ? demanda-t-elle, une sourire sur les lèvres. Elle n'avait posé son regard sur lui à aucun moment de la consultation, et décida de rectifier le tir pour pas paraître plus gênée qu'elle ne l'était vraiment. Le choix de la jouer pro, de pas divaguer vers d'autres détails, elle l'assumait. Tout comme elle assumait parfaitement d'avoir consulté son dossier médical, dans lequel elle n'avait rien dégoté de plus croustillant qu'une vilaine grippe, il y a deux ans.  


20.12 pm.
Elle s'engouffra par la porte principale, et frappée par cette odeur typique de bière et de bois pourri, tira une grimace. Sur une échelle de stress de 1 à pisser dans son pantalon, elle se situait sur un bon 6, et trouva admirable qu'elle ait même trouvé la force de venir sans s'être changée après le boulot. Mieux, avec le sourire, et pas un surfait par-dessus le marché. Puisqu'elle ne pourrait compter que sur le naturel, et n'avait plus l'excuse de la relation médecin-patient, India dut faire un point avec elle-même sur ce qu'elle pouvait, et voulait dire, ou faire ce soir. Mentionner sa vie amoureuse déplorable était hors de question, par exemple, et cela allait dans les deux sens puisqu'elle était sûre de ne pas vouloir savoir où Max en était. En somme, elle n'eut aucun mal à comprendre que ces retrouvailles se feraient sous l'égide des beaux-semblants, et autres bons sentiments vissés à l'envie de faire une nouvelle première bonne impression. Le reste viendrait, ou ne viendrait pas. ―  Bear Beer, exactement dans l'état dans lequel je l'ai laissé, C'est à dire qu'elle s'y trouvait pas plus tard que l'avant-veille, mais ça Max avait pas besoin de le savoir. Assise à la table voisine, à raconter ses aventures à d'anciennes connaissances avides de savoir ce qu'elle était devenue. Qui elle était devenue, plutôt. Comment, et pourquoi, surtout. Elle avait terminé sa soirée à crier sur Sam dans le jardin de Mme Partridge, sa voisine de palier. Bear Beer, le seul bar en ville, était le témoin de la façon dont elle occupait la majorité de son temps libre, et aujourd'hui, contre toute attente, Max serait son compagnon d'after work. Elle lui adressa un faux sourire, et fronça les sourcils après vingt secondes à se regarder dans le blanc des yeux, en silence. ―  Quoi ? demanda-t-elle, perplexe. Perplexe, mais charmée. L'idiote. ―  J'ai un truc entre les dents ? plaisanta-t-elle, mais pas rassuré pour autant. ―  C'est mes cheveux, c'est ça ? Trop longs ? J'ai grossi ? C'est ça ? Tu peux me le dire, je vais pas le prendre mal. Elle le prendrait mal. Plus de sa bouche à lui que de celle de n'importe qui. Elle savait que sa ligne n'avait pas bougé depuis, ou au pire elle avait perdu, mais là n'était pas là question. Quant à ses cheveux, elle avait passé son enfance avec une coupe courte, un carré qui était à présent carrément à la mode. Mais India Wagner aimait faire les choses à l'envers et défier la mode, ce pourquoi elle exhibait de longues boucles blondes. ―  Je me souvenais pas que t'étais aussi grand, commenta-t-elle, impressionnée. Parce qu'il l'était pas, à l'époque. Probablement pas. Ça grandissait encore après vingt-ans, les mecs, après tout. Et là débuta l'échange de banalités bien-pensantes, et inintéressantes à souhait.
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