Un grognement s'échappe de ses lèvres alors que les rayons du soleil viennent frapper son visage. Il est tôt, beaucoup trop tôt à son goût. Un coup d’œil à son réveil lui indique pourtant le contraire ; il est déjà dix heures. Pourtant, Charlie a l'impression de ne pas avoir eu son quota de sommeil – c'est qu'elle est une grosse dormeuse. Là n'est pourtant pas le problème ; le problème, c'est plutôt Ez, qui a débarqué dans sa chambre complètement ivre. Si ça n'avait été que ça, la blonde se serait contentée de se moquer de lui avant de le renvoyer dans sa chambre. Mais il n'était pas seul ; il avait une sorte de bimbo horrible – d'un point de vue tout à fait objectif – collée à lui. Le pire dans cette histoire est probablement le fait qu'ils n'avaient même pas remarqué qu'elle était là, trop occupés qu'ils étaient à se tripoter mutuellement. C'est seulement quand Charlie a bondit du lit en criant qu'ils ont compris, et là encore, elle avait du les chasser de sa chambre. Énervée, elle avait eu du mal à retrouver le sommeil, et avait passé une bonne heure à tourner encore et encore, son agacement progressant au fil des sons qui provenaient de la chambre de son colocataire. Elle avait toutes les raisons du monde d'être énervée, évidemment. Son sommeil est précieux, plus précieux que n'importe quoi d'autre, et une telle interruption l'avait agacée.
Quoi qu'il en soit, elle était incapable de se rendormir alors elle se leva. La jeune femme attacha ses cheveux en un chignon lâche avant de partir vers la cuisine encore en pyjama, pyjama qui consistait en un short et un débardeur. Une fois à la cuisine, elle préparé une cafetière de café et mit quelques toasts à griller. Elle s'installait à table avec son déjeuner quand elle sentit une autre présence dans la pièce. La blonde se tourna, prête à râler sur Ez – elle se doutait que c'était lui, à force, il était facile de reconnaître les différentes démarches de ses colocataires – sauf qu'elle avala plutôt sa gorgée de café de travers. Ez était torse nu, encore une fois, et même si elle aurait du s'y attendre, elle restait surprise et c'est son regard s'attarde un peu trop sur son torse. Quelle idée, de se balader sans arrêt si peu vêtu, à croire qu'il voulait sa mort ! Elle toussa, essaya de se redonner contenance. « Merde, t'es obligé de TOUJOURS te promener partout à poil ? » Bon, il n'était pas réellement nu mais l'idée était la même. Enfin, non pas qu'elle se soucie de son torse.. Bon, d'accord, elle passait clairement trop de temps à l'observer quand il se baladait comme ça, et c'était totalement injuste de la tenter de la sorte alors qu'elle peinait déjà tant à résister. Charlie reporta son attention sur son déjeuner, étala de la confiture sur son toast. « Et n'essaie même pas d'y toucher, ce sont mes toasts. » prévient-elle, décidée à se montrer peu généreuse avec lui suite à la nuit qu'elle venait de passer.